Archives de catégorie : Non classé

Toussaint

La Toussaint et la fête des défunts

La Toussaint : Célébration catholique des saints et prière pour les défunts

Le 1er novembre, l’Église catholique célèbre la Toussaint, une fête en l’honneur de tous les saints.

Ce jour solennel est l’occasion pour les croyants d’honorer la mémoire de ceux et celles qui, par leur foi et leur engagement, ont atteint la sainteté.

Célébrer la Toussaint, c’est reconnaître la grandeur spirituelle de milliers d’hommes et de femmes, qu’ils soient saints reconnus officiellement par l’Église ou non.

La Toussaint : un appel à la sainteté pour tous

La fête de la Toussaint invite chaque chrétien à réfléchir sur sa propre vie spirituelle.

Pour les catholiques, la sainteté n’est pas réservée à quelques élus, mais un appel pour tous.

Dans les prières et les lectures de cette journée, l’Église rappelle que chaque baptisé est invité à grandir dans la foi, l’espérance et la charité, en suivant l’exemple de Jésus-Christ.

La Toussaint est ainsi un temps de renouvellement spirituel, où les croyants s’efforcent de progresser sur le chemin de la sainteté.

Le Jour des Morts : prière pour les âmes des défunts

Le 2 novembre, lendemain de la Toussaint, est consacré à la Commémoration des fidèles défunts, ou le Jour des Morts.

Bien que cette journée ne soit pas fériée, elle revêt une importance particulière dans la tradition catholique.

Les croyants prient pour le repos des âmes de leurs proches décédés, afin que, purifiées, elles puissent rejoindre la lumière divine.

En ce jour, de nombreux fidèles se rendent dans les cimetières pour déposer des chrysanthèmes et prier pour leurs défunts, prolongeant ainsi l’esprit de recueillement initié par la Toussaint.

La Toussaint et le Jour des Morts : une tradition de foi et d’espérance

Les deux jours forment une continuité dans la foi catholique.

La Toussaint célèbre la gloire des saints déjà auprès de Dieu, tandis que le Jour des Morts est un acte de solidarité spirituelle envers ceux qui sont encore en chemin vers la plénitude divine.

Ensemble, ils rappellent l’espérance chrétienne de la résurrection et de la vie éternelle promise par Dieu.

En résumé

La Toussaint et le Jour des Morts sont des moments privilégiés pour les catholiques, offrant un temps de recueillement, de prière et d’espérance.

En honorant les saints et en priant pour les défunts, l’Église invite les croyants à approfondir leur foi et à renouveler leur engagement envers la sainteté.

Le manipule liturgique : Histoire, Fonction et Signification

La liturgie catholique est riche en symboles et en objets sacrés qui enrichissent l’expérience spirituelle des fidèles. Parmi ces objets, le manipule liturgique occupe une place spéciale. Il a une histoire fascinante, une fonction importante, et une signification profonde dans la tradition catholique.

Histoire du Manipule Liturgique

Le manipule est un vêtement liturgique qui trouve ses racines dans l’Antiquité. Son nom dérive du latin ‘manipulus‘, qui signifie “petit sac” ou “mouchoir” Il était originairement utilisé par les prêtres romains pour essuyer la sueur de leur front pendant les célébrations religieuses. Au fil du temps, il a évolué pour devenir un élément essentiel de la tenue des prêtres dans la liturgie catholique.

Le manipule est devenu un symbole de service et de sacrifice. Il rappelle aux prêtres la nécessité d’offrir leur travail et leurs prières pour le bien de l’Église et de l’humanité. Son histoire est donc imprégnée de tradition et de spiritualité.

Fonction du Manipule Liturgique

Le manipule est un accessoire liturgique porté sur l’avant-bras gauche du prêtre, généralement pendant la messe. Il est fait d’un tissu fin et orné assorti à la couleur liturgique de la messe. La fonction principale du manipule est symbolique et spirituelle.

  1. Symbole de service : Le manipule est associé à la notion de service humble. Il rappelle aux prêtres leur engagement à servir Dieu et la communauté. En portant le manipule, le prêtre se souvient de l’exemple du Christ, qui a lavé les pieds de ses disciples et a servi avec humilité.
  2. Symbole de travail et de labeur : Historiquement, le manipule était utilisé pour essuyer la sueur, symbolisant le dur labeur du prêtre dans sa mission spirituelle. Aujourd’hui, il rappelle le travail du prêtre dans la prière, la méditation, la prédication et l’administration des sacrements.
  3. Symbole de pureté : Le manipule est également associé à la pureté d’intention. En le portant, le prêtre montre son désir de servir Dieu avec un cœur pur et une foi inébranlable.

Signification Spirituelle du Manipule Liturgique

Le manipule a une signification spirituelle profonde pour les prêtres et les fidèles. Il rappelle que le rôle du prêtre est d’être un serviteur de Dieu et de la communauté. En portant cet accessoire, le prêtre se soumet à la volonté de Dieu et accepte le fardeau de guider et de nourrir spirituellement son troupeau.

Pour les fidèles, le manipule est un rappel de l’importance de la prière, de la méditation et du service humble dans leur propre vie spirituelle. Il les invite à suivre l’exemple du Christ en servant les autres avec amour et humilité.

Conclusion

En conclusion, le manipule liturgique est bien plus qu’un simple accessoire vestimentaire dans la liturgie catholique. Il porte une riche histoire, incarne une fonction essentielle et offre une signification spirituelle profonde. En le portant, les prêtres rendent hommage à leur vocation, rappelant que le service humble et la pureté d’intention sont au cœur de leur ministère. Pour les fidèles, il inspire une réflexion sur leur propre engagement spirituel et le service aux autres.

Le manipule liturgique est un symbole vivant de la foi catholique, un rappel constant de l’appel à servir Dieu et son prochain avec dévouement et amour.

Il est important de noter que, bien que l’usage du manipule ait diminué après Vatican II, il n’a pas été complètement supprimé. Dans certaines communautés liturgiques, surtout dans les mouvements traditionalistes, le manipule continue d’être porté de manière plus traditionnelle. Cependant, dans la grande majorité des célébrations liturgiques post-Vatican II, le manipule est souvent facultatif ou rarement utilisé.

Manipule
Manipule traditionnel réalisé par In Manus Tuas
ornement liturgique romain

Histoire de la chasuble liturgique

La chasuble liturgique symbolise la charité, l’amour du Seigneur, qui doit envelopper le prêtre.

Les vêtements liturgiques ont une longue histoire.

Leur forme a évolué, des couleurs liturgiques se sont précisées avec le temps.

Origines

A l’origine la chasuble était l’ample vêtement porté jusqu’à la fin du Ve siècle par les citadins romains.

Au cours des siècles suivants, ce vêtement devient celui du célébrant porté par-dessus leur aube.

Évolutions

Petit à petit, sa forme se transforme. De ronde, elle devient ovale et se raccourcit de plus en plus à la fin du XVIe siècle, afin de faciliter le mouvement des bras.

A la fin du XVIIe siècle elle est réduite à deux pans d’étoffe tombant à l’avant et à l’arrière du corps, décorés d’orfrois

Vers la fin du IVe siècle, elle conserve une seule ouverture pour permettre le passage de la tête. 

A force de l’enrichir de parements, de broderies, de fils précieux (or, argent), le tissu s’est épaissi, la pliure est devenue impossible et le vêtement incommode. Les côtés ont donc été échancrés. La forme variait légèrement selon les pays.

On les a appelé familièrement «boite à violon » ou chasuble «violon » en raison de la forme de sa partie antérieure, très étroite au niveau de la poitrine.

Elle est souvent ornée d’une croix latine dans le dos et d’une simple bande à l’avant. Elle était un peu moins ample que celle qui lui succédera quelques décennies plus tard.

Ornement romain vert

Ornement romain vert réalisé par In Manus Tuas

Au début du XXe siècle, on va commencer à utiliser des tissus plus souples et de formes inspirées des illustrations médiévales, donnant naissance à la chasuble dite « gothique. »

C’est elle qui était majoritairement utilisée en France avant la réforme liturgique de Vatican II.

Depuis la réforme liturgique, la plupart du temps, le tissu utilisé est très souple, souvent sans doublure, les ornements légers, et la forme s’est rapprochée de l’ovale, avec un espace pour passer la tête

ornement vert gothique

Ornement vert gothique réalisé pour une commande client par In Manus Tuas

Couleurs

Du IIIe au XVIe siècle

A l’origine, la couleur liturgique était le blanc, couleur des vêtements du Christ transfiguré et ressuscité.

Au début du IVe siècle, époque où l’Église sort des grandes persécutions et acquiert la reconnaissance publique et politique, le rouge – couleur impériale – fait son apparition dans l’habillement du pape,  sous forme de bandes pourpres, à l’instar du vêtement des notables.

Jusqu’au IIIe siècle, les Églises d’Orient et d’Occident n’utilisent que le blanc (pureté de l’Agneau sans tache) et le rouge (son sacrifice)

  • Le blanc sert aux solennités et aux jours ordinaires.
  • Le rouge est utilisé aux jours de jeûne et aux offices des morts.

Sous le pontificat d’Innocent III (1160-1216) des couleurs liturgiques sont attribuées.

Les couleurs sont alors au nombre de quatre :

  • blanc pour les jours de fête ;
  • rouge pour la Pentecôte et les fêtes des martyrs ;
  • noir pour les jours de pénitence? et les messes des morts ;
  • vert pour les jours ordinaires.
  • On constate l’absence du violet, pourtant déjà attesté pour le dimanche de Laetare et la fête des saints Innocents.

Du concile de Trente à Vatican II

Les codifications liturgiques qui ont suivi le Concile de Trente marquent une volonté d’uniformisation.

Cinq couleurs liturgiques sont désormais prescrites, chacune ayant sa signification propre, liée au temps liturgique ou à la fête célébrée :

  • le blanc , couleur de fête et de réjouissance, pour les cycles de pascal, de Noël et les autres fêtes du Christ, de la Vierge Marie et des saints qui ne sont pas martyrs, ainsi que pour certaines solennités (Toussaint, etc.).
  • le rouge est la couleur de la passion du Christ, des fêtes de l’Esprit-Saint (Pentecôte, etc.) ; c’est aussi le rouge que l’on porte pour honorer la mémoire des Apôtres (sauf saint Jean Évangéliste) et des martyrs ;
  • le vert , quant à lui, est la couleur du temps ordinaire ; il est porté pendant le temps après l’Épiphanie et le temps après la Pentecôte ;
  • le violet est consacré au temps de préparation et de pénitence comme le Carême et l’Avent;
  • le noir est utilisé pour les offices des défunts et le Vendredi Saint.
Autel Chartres

L’Autel

Qu’est-ce que l’Autel ?

L’Autel est la Table sur laquelle s’offrent les Sacrifices.

La place de l’Autel dans l’Ancien Testament

Dans l’Ancien Testament, le premier autel dont il est fait mention est celui sur lequel Noé. Sauvé du déluge, il offrit, au sortir de son arche un Sacrifice à Dieu.

“Noé construisit un autel à Yahweh et, ayant, pris de tous les animaux purs et tous de tous les oiseaux purs, il offrit des holocaustes sur l’autel. Yahweh sentit une odeur agréable. Et Yahweh dit en son cœur : “Je ne maudirais plus désormais la terre à cause de l’homme … et je ne frapperais plus tout être vivant comme je l’ai fait“” (Genèse (VIII, 20)

Semblablement, après la traversée miraculeuse de la Mer Rouge à pied sec, le peuple hébreu délivré de la captivité d’Égypte sous la conduite de Moïse, institua deux autels :

  • L’autel des holocaustes, sur lequel on immolait les victimes offertes à Dieu
  • L’autel des parfums, sur lequel les prêtres offraient à Dieu chaque jour, matin et soir, un parfum d’une composition particulière

Évolution de l’Autel dans le christianisme

Au début du christianisme, les premiers autels furent de simples tables en bois, comme celle du Cénacle sur laquelle Notre Seigneur Jésus Christ avait institué la Sainte Eucharistie.

Puis, pendant la période de la persécution, la Messe se célébra dans les Catacombes, sur le tombeau des martyrs.

En effet, l’Église naissante voulait ainsi associer au Sacrifice de Notre Seigneur Jésus Christ les victimes qui avaient été immolées pour professer la Foi.

Par la suite, L’Église a gardé cette tradition de ne célébrer la Messe que sur les ossements des martyrs.

D’où vient le mot “Autel” ?

Autel vient étymologiquement du latin ‘altare‘ qui signifie ‘Pierre du sacrifice élevé“.

  • Élevé“, car l’autel repose sur une ou plusieurs marches, généralement trois, pour symboliser les vertus théologales : Foi, Espérance et Charité qui conduisent les âmes à Jésus-Christ par l’autel lui-même.
  • Pierre‘ car, quelle que soit la matière dont il est fabriqué, l’autel contient une pierre.
  • Pierre de sacrifice‘ car l’autel représente Jésus-Christ, pierre angulaire et fondement de l’Église, et parce que le corps de Notre Seigneur fut placé dans un sépulcre de pierre.

Par ailleurs, la pierre sacrée est ornée de cinq croix pour signifier les cinq plaies de Notre Seigneur.

De plus, elle comporte une excavation vers son centre, dans laquelle sont scellées des reliques de saints martyrs. Cette excavation se nomme le sépulcre (ou tombe)

Autel tabulaire datant du haut Moyen-Ange (église Fontaine de Vaucluse)
Autel tabulaire datant du haut Moyen-Ange (église Fontaine de Vaucluse)
Autel de l'église saint-Aignan (Chartres)
Autel de l’église saint-Aignan (Chartres).
Autel roman du Musée de Cluny
Autel roman du Musée de Cluny XIème siècle
Autel sculpté, église Saint Humbert de Romeries
Autel sculpté, église Saint-Humbert (Romeries (59)).

L’Autel est le lieu le plus important de l’église

L’autel est le lieu le plus important dans l’église parce que c’est le lieu où le prêtre offre à
Dieu le sacrifice de son Fils Jésus.

En effet, lorsque Jésus s’est laissé clouer sur la croix, la croix était comme un autel.

Par conséquent, lorsque le prêtre entre dans le chœur de l’église pour y célébrer la messe, il s’approche de
l’autel, se penche et l’embrasse.

Enfin, quand la messe est terminée, avant de quitter l’église, il
embrasse une dernière fois l’autel.

Par ailleurs, chaque fois que nous passons devant l’autel, nous nous inclinons par respect pour
ce qu’il représente : Jésus cloué sur la Croix

Complies

In Manus Tuas dans les Complies

Qu’est-que la Liturgie des Heures et qu’est ce que Complies ?

La liturgie des Heures est une prière quotidienne catholique, répartie en plusieurs moments de la journée, appelés offices. Elle se compose notamment d’hymnes, de psaumes, de prières …

  1. Matines (ou Vigiles) (avant la fin de la nuit) – remplacé dans la réforme liturgique par l’office des lectures entre minuit et le lever du jour, ou à toute autre heure de la journée
  2. Laudes : à l’aube
  3. Prime (supprimé dans la réforme liturgique par rapporté à l’office monastique) : le matin
  4. Tierce (troisième heure après le levant) : à 9 heures
  5. Sexte (sixième heure après le levant) : à midi environ
  6. None (neuvième heure après le levant) : à 15 heures environ
  7. Vêpres : au début de soirée (vers 17 heures)
  8. Complies : le soir, après le coucher du soleil

Les complies (du latin : completorium, « achevé, terminé ») est donc le dernier office du jour (après le coucher du soleil).

En latin grégorien (complies du dimanche soir)

Texte disponible ici

Office des complies en français (office issu de la réforme liturgique) (complies du dimanche soir)

Texte disponible ici

D’où vient In Manus Tuas ?

In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum. Redemisti me, Domine Deus veritatis“. (“En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité“) est une reprise du psaume 30.6

Ces paroles sont reprises à Complies dans un répons.

A l’heure de Complies, le Christ pria son Père à Gesthémanie avant de souffrir sa Passion. L’évangéliste utilise le mot « agonie », c’est-à-dire ‘lutte‘. C’est un cri lancé vers le ciel, vers le Père

Dans le Christ de Gethsémani aux prises avec l’angoisse, nous nous retrouvons nous-mêmes quand nous traversons la nuit de la souffrance, la nuit de la solitude et du silence.

Mais le combat de Jésus n’aboutit pas à la tentation de se laisser vaincre par le désespoir, mais il aboutit à professer sa confiance dans le Père et dans son mystérieux dessein.

In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum. Redemisti me, Domine Deus veritatis
Entre vos mains, Seigneur, je remets mon esprit : Vous m’avez racheté, ô Dieu de vérité
Gloria Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. Sicut erat in principio, et nunc et semper, Et in sæcula sæculórum. Amen.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, Et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Custodi nos, Domine, ut pupillam oculi; sub umbra alarum tuarum protege nos, Domine.
Gardez-nous, Seigneur, comme la prunelle de l’œil : à l’ombre de vos ailes protégez-nous, Seigneur.