La Charité fraternelle et l’amitié avec Dieu

Qu’est-ce que la Charité ?

Mettons-nous à l’école de la sainteté avec S. Dominique Savio, un saint de 15 ans.

Vous vous souvenez du début de l’histoire : pour ressembler à Jésus et éviter à ses camarades de se faire renvoyer Dominique a préféré se laisser accuser.

Pourtant ils étaient méchants ; par jalousie, parce que Dominique était bon élève, ils ont voulu le faire punir, mais Dominique avait compris ce qu’est la Charité. 

La Charité c’est aimer Dieu par-dessus toute chose pour Lui-même, et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu.

(CEC 1822)

Si la Charité nous fait aimer le Bon Dieu, elle nous fait également aimer le prochain, c’est-à-dire tous les hommes, y compris ceux qui nous font du mal.

Dans le prochain, c’est Dieu Lui-même que nous aimons. 

Nous sommes tous les créatures du Bon Dieu, aussi nous avons tous le même Père.

Comment pourrions-nous dire : « Mon Dieu, je Vous aime, et j’aime tel de vos enfants, mais pas celui-ci, ni celui-là ! » Jésus nous demande d’aimer même nos ennemis, Il nous a montré l’exemple.

Il nous a dit qu’il n’est pas possible d’aimer Dieu si nous n’aimons pas notre prochain. 

Quelques précisions toutefois : aimer notre ennemi ne signifie pas avoir des affinités communes, ni ressentir des élans du cœur pour lui, ni encore être les « meilleurs amis du monde »; De même il ne nous est pas demandé d’être en contact avec cette personne (et d’autant plus si cette personne est nocive pour nous, il y a d’ailleurs des situations où couper tout contact est souhaitable).

Cela consiste à lui pardonner le mal qu’elle a pu nous faire (parfois ça peut prendre du temps, et humainement c’est impossible ; il nous faut vraiment demander au Bon Dieu sa force et sa grâce pour y parvenir), à ne lui souhaiter ni ne lui faire aucun mal (ne pas chercher à se venger …).

Pour autant, même si l’on pardonne une offense grave, la justice doit s’appliquer (Procès civile, peine de prison éventuelle (…) pour celui qui a commis la faute)

Aimer notre prochain comme moi-même signifie lui souhaiter et lui procurer, si je le peux, les mêmes biens qu’à moi-même (ne pas se réjouir de son malheur et lui souhaiter du bien ; si je peux partager avec lui quelque chose que j’ai et qu’il n’a pas, je le fais ; je peux rendre service …)


Voici une des prières de l’Église, que l’on appelle l’acte de Charité, que nous pouvons dire souvent :

Mon Dieu, je Vous aime de tout mon cœur et par-dessus toutes choses, parce que Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et j’aime mon prochain comme moi-même pour l’amour de Vous. »

Si quelqu’un dit: «J’aime Dieu», alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas.
Et voici le commandement que nous avons reçu de lui: celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère.
(Première lettre de S Jean 4, 19 – 5, 4)
Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. (Première lettre de S. Jean 4, 7-8)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, (…) ; je vous appelle mes amis (…) Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. (…)
Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »
(Jean 15, 12-17)

Qui est notre prochain ?

Notre prochain, c’est celui qui nous est proche et qui croise notre route. 

La parabole du Bon Samaritain

Texte de l’Evangile

Parabole du Bon Samaritain (Jean 10, 30-37) : 
Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre [juif religieux chargé des offrandes et des sacrifices au Temple] descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté
De même un lévite [juif religieux chargé d’enseigner] arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté
Mais un Samaritain [habitant de la Samarie. Les juifs ne les aimaient pas trop et les considéraient comme des païens], qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” 
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » 
Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. ».
Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

Proposition de coloriage

Proposition de dessin-animé

Parabole du bon samaritain en film d’animation

Piste de réflexion : Quels sont les actes de charité que nous pouvons faire à la maison, à l’école, dans la rue … 

Quelques-unes des réponses données :

Actes de charité à la maison : 

– Aider ses parents (de bon cœur, sans qu’ils n’aient à appeler plusieurs fois…)

– Aider son frère/sœur

– Prier pour notre prochain

– Ne pas se disputer avec ses frères/sœurs, même s’ils nous agacent ( les disputes restent aussi pénibles pour les autres membres de la famille)

Actes de charité à l’école :

– Défendre celui qui est embêté

– Ne pas dire du mal des copains ou du professeur

Acte de charité dans la rue / ou ailleurs:

– Aider quelqu’un à se relever s’il est tombé

– Dire « bonjour, merci », sourire.

Les apôtres en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit : “Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
(Lc 22,24-27)

L’amitié avec Dieu

Comme nous le voyons dans le premier texte, Jésus veut être notre ami, Il le désire, mais Il nous laisse libre de répondre ou pas à cette invitation.

Pistes de réflexion :   Comment définiriez-vous un véritable ami ? (pas un simple camarade, mais un ami véritable) 

Quelques-unes des réponses données :

 – Un ami c’est quelqu’un qui est gentil avec nous

 – Comme le dit Jésus, ce n’est pas une relation de servitude de maitre à “esclave”. Respect

– Relation de confiance

– Entre-aide mutuelle

– Un ami c’est quelqu’un sur qui on peut compter et qu’on ne dérange jamais

– C’est quelqu’un avec qui on aime passer du temps, on n’aime pas être séparé de lui, on lui parle souvent et on lui raconte tout.

– Il partage nos joies et nos peines

– La véritable amitié dure toute une vie

– On est malheureux si on s’est disputé avec lui et on tente de se réconcilier au plus vite (avec le Bon Dieu, nous pouvons demander pardon et toujours Il pardonne. Et nous avons le Sacrement de confession)

Oraison de l’office de Sexte (Milieu du jour) (Samedi III)
Seigneur, foyer brûlant de charité, accorde(z)-nous une telle ferveur que nous soyons capables de T’/ Vous aimer plus que tout et d’aimer nos frères à cause de Toi/Vous. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

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