La Première Communion
C’est la première fois qu’un baptisé accède à la Table Eucharistique et reçoit l’hostie consacrée, le corps du Christ, en nourriture.
Cette “première” signifie un commencement et sous-entend une suite. Chaque dimanche, à la messe, les catholiques sont invités à communier à l’Eucharistie, donc celui qui fait sa première communion est logiquement sensé faire sa deuxième communion le dimanche suivant, etc…
Celui qui reçoit le baptême en âge scolaire ou adulte, communie (sans compter les exceptions chez les enfants) pour la première fois le jour même de son baptême.
Il n’y a pas d’âge limite pour communier : Il arrive que des jeunes ou des adultes qui ont reçu le baptême petit enfant, n’aient jamais communié. Ils peuvent demander un accompagnement pour s’y préparer.
Un excellent article sur les écueils à éviter avant et après la Première Communion de son enfant.
Un peu d’histoire …
En Occident, jusqu’au XIIe siècle, baptême et première communion étaient reçus simultanément.
À la suite du 4ème concile du Latran (1215), qui reporte la première communion à l’âge de discrétion, celle-ci se voit retardée à l’âge de 7 ou 12 ans, voire plus tard encore.
Avec le concile de Trente (1545-1563), la première communion est solennisée, sous l’influence notamment de saint Vincent de Paul. Les enfants y sont préparés, ce qui permet de catéchiser aussi les parents.
À partir de la seconde moitié du XVIIème siècle et jusqu’en 1910, la première communion devient ainsi une véritable tradition culturelle.
Tout change quand le Pape Pie X promulgue son décret Quam singulari (1910), qui autorise les enfants à communier dès 6-7 ans, voire plus jeune encore (la condition étant que l’enfant en exprime le désir et sache discerner le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus Christ (NSJC) d’un simple morceau de pain/vin).
Communion solennelle/ Profession de Foi
On en vient alors, afin de maintenir un certain nombre d’années de catéchisme, à distinguer la première “communion privée” se faisant en famille, de la “communion solennelle“, vers 10-11 ans, se faisant devant tout le monde et ne relevant plus d’une initiation sacramentelle car n’étant plus une première.
Dès 1936, l’assemblée des cardinaux et archevêques de France, sensible à l’ambiguïté de cette célébration, suggère que “l’on donne à la communion solennelle, comme caractère essentiel, celui d’une profession de foi faite au cours de la messe“.
Ainsi, dans les années 50, on commence à lier la profession de foi de la communion solennelle au renouvellement annuel par tous les chrétiens de la profession de foi baptismale, au cours de la vigile pascale, comme l’avait remis en valeur Pie XII.
On vise ainsi à situer cette profession de foi dans son rapport au baptême et à la communion et dans son rite liturgique et communautaire d’où l’apparition de l’aube, vêtement blanc qui, avec la croix et le cierge, rappelle cette dimension baptismale.
A partir des années 1970, la cérémonie n’est plus appelée Communion solennelle, mais Profession de foi. Dans certains lieux, on l’appelle même “fête de la foi”. La profession de foi a remplacé la communion solennelle.
La communion solennelle était centrée sur l’Eucharistie. La profession de foi est centrée sur le Baptême. Elle consiste principalement dans le renouvellement personnel des promesses du baptême.
La Profession de Foi aujourd’hui
Désormais, la profession de foi marque une étape dans un parcours catéchétique.
Il s’agit d’un moment important de la vie de l’enfant, au seuil de l’adolescence : La profession de foi marque un passage, la fin d’un temps. Le jeune quitte l’enfance et entre en adolescence, cela concerne sa vie dans toutes ses dimensions, y compris dans sa dimension spirituelle et religieuse.
Il est à ce passage, plein de promesse et d’espérance.
La profession de foi, telle qu’elle est vécue en France et en Belgique (et dans certaines anciennes colonies – dans certains pays d’Afrique, par exemple), n’existe pas dans les autres pays.