Réalisations sur mesure (se renseigner)
A partir du troisième ou cinquième dimanche du carême, on recouvre d’un voile violet sans broderie les statues et les images des saints (on ne doit plus y mettre ni fleurs ni cierges) ainsi que les crucifix, à l’exception des tableaux du chemin de Croix.
D’autres attendent le jeudi saint, pour le faire en même temps que le dépouillement de l’autel après avoir transféré le saint Sacrement au reposoir où il restera jusqu’au lendemain.
Cette pratique est le signe que l’Église va revivre les événements de la Passion du Seigneur jour par jour, puis heure par heure, jusqu’à la crucifixion, le Vendredi saint, date à laquelle le voile sera alors enlevé solennellement des crucifix.
Il s’agit également d’une privation visuelle.
Le but est d’interrompre le culte des saints pour ne plus se concentrer que sur le Seigneur qui avance vers sa Passion.
Les autels sont également privés de toute fleur.
Le thème de la Passion, qui déjà, dans les dernières semaines, était de plus en plus accentué, domine désormais seul.
Rien ne saurait distraire de la pensée de la Passion du Christ.
Si jusqu’ici le Carême a été le temps de la conversion et du renouvellement de la vie spirituelle, le temps de la Passion est spécialement consacré au souvenir des souffrances du Christ.
C’est la troisième étape de la préparation pascale.
Dans certaines églises, l’usage est de conformer la couleur des voiles à la couleur liturgique : rouge pour les Rameaux, blanc pour le Jeudi saint à la messe chrismale ou à la messe In Coena Domini.
Le Vendredi saint, le crucifix est dévoilé solennellement tandis que le prêtre chante par trois fois ” Ecce lignum Crucis in quo salus mundi pependit” — ” Voici le bois qui a porté le salut du monde ” — et les fidèles répondent ” Venite adoremus ” — ” Venez, adorons-le “.
Lors de la Vigile pascale, pendant le chant du Gloria qui marque le passage du temps de pénitence au temps pascal, le reste des images et des statues est dévoilé.
Par contre, même si des églises attendent le Jeudi saint pour voiler crucifix et statues, cette pratique est dans l’ensemble jugée trop courte pour vivre ce temps de la Passion et en saisir toute la portée.